À quelques jours de la célébration de la fête de Noël, plusieurs parents de la province du Sud-Kivu expriment leur profonde inquiétude face aux difficultés financières qui les empêchent de répondre aux attentes de leurs enfants.
Traditionnellement synonyme de partage, de cadeaux et de moments en famille, la fête de Noël s’annonce cette année morose pour de nombreux ménages.
Dans un entretien accordé à La Colombe FM ce vendredi 19 décembre 2025, Mulumeoderhwa Batandi Augustin, président provincial de l’Association Nationale des Parents d’Elèves et Etudiants du Congo (ANAPECO) au Sud-Kivu, s’est dit préoccupé par les préparatifs des festivités de Noël et du Nouvel An, dans un contexte marqué par d’importantes difficultés économiques et sécuritaires.
Selon lui, la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans la province a gravement perturbé les principales activités économiques des parents. Plusieurs d’entre eux se retrouvent au chômage depuis plus de dix mois.
« Nous rencontrons d’énormes difficultés. Vous savez, la situation de guerre qui dure depuis déjà dix mois ne facilite pas aux parents la préparation des fêtes de Noël et du Nouvel An », a-t-il renchéri.
Du côté des jeunes, la situation demeure tout aussi critique. Nombreux affirment ne rien prévoir pour les fêtes, faute de moyens financiers. Ceux qui disposaient d’un emploi disent l’avoir perdu à cause de l’insécurité persistante dans la province.
Innocent Majaliwa, vice-président du Conseil urbain de la jeunesse de Bukavu, indique que les jeunes sont contraints de vivre dans la résilience en cette fin d’année, faute de ressources nécessaires pour célébrer les festivités.
Il appelle néanmoins les jeunes à cultiver la paix, le vivre-ensemble et à éviter les anti-valeurs durant cette période des fêtes.
« Certains jeunes n’ont pas accès à leurs finances suite à la fermeture des banques. D’autres sont au chômage et ont perdu leur travail. Comment allons-nous fêter ? C’est difficile », a-t-il expliqué.
Il sied de rappeler que cela fait plus de dix mois que la situation sécuritaire et humanitaire s’est fortement dégradée dans la province, entraînant notamment la fermeture des institutions bancaires.
Malgré ces contraintes économiques et sécuritaires, notamment à Nyangezi et dans le territoire de Walungu en général, de nombreuses familles s’efforcent de préserver l’essentiel : le partage, la solidarité et l’unité familiale.
Gabriel ACIRUSHOKOLIRE




