La Fédération Nationale des Associations des Personnes Handicapées du Congo (FENAPHACO), bureau du Sud-Kivu condamne fortement la grève des associations des transporteurs en commun (taxi, bus et motos) décrétée mardi 09 avril 2024 sur toute l’étendue de la province du Sud-Kivu.
Selon Kabeyabeya Kaburongo Vincent, coordonnateur provincial dans une déclaration rendue publique ce mercredi 10 avril 2024, cette grève prive les personnes vivant avec handicap de circuler librement et pourtant c’est un droit garantie par la constitution de la RDC à son article 49.
Il stipule : « la personne de troisième âge et la personne vivant avec handicap ont droit aux mesures spécifiques de la protection en rapport avec leurs besoins physiques, intellectuels et moraux.»
Il est selon lui renchérit par la loi organique Nº 22/003 du 03 mai 2022 portant protection et promotion des personnes vivant avec handicap à son article 9 qui stipule : « la personne vivant avec handicap a des droits aux mesures spécifiques et efficace afin de garantir son autonomisation. Elle bénéficie du transport en commun à un coût réduit et d’autre aides pour son accès à la mobilité et l’assistance humaine de qualité.» peut-on lire dans cette déclaration dont une copie est prévenue à la rédaction de la Radio Communautaire la Colombe ce mercredi 10 avril.
Pour une voie de sortie, cette organisation de la société civile recommande :
- Aux autorités provinciales de respecter les textes de la RDC qui protègent les personnes vivant avec handicap ;
- A la Police de la Circulation Routière (PCR) et les syndicats et associations des chauffeurs du Congo de se mettre autour d’une table pour trouver une solution idoine afin de permettre aux personnes vivant avec handicap de vaquer librement à leurs activités quotidiennes ;
- A la population de dénoncer toutes tracasseries policières à l’égard des taximans et autres chauffeurs en ordre avec les documents de circulation afin d’éviter toute grève pouvant paralyser par véhicules et motos des personnes vivant avec handicap.
Pour rappel, pendant 3 jours de mardi 09 au jeudi 11 avril courant, les associations des transporteurs en commun en collaboration avec la société civile du Sud-Kivu ont décrété une grève sèche pour dénoncer les tracasseries routières dont leurs membres sont victimes.
HERI BAHIZIRE Gentil