La Journée internationale des droits de l’enfant est célébrée chaque 20 novembre, pour rappeler l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant et l’importance de protéger ceux qui représentent l’avenir de notre société.
Lors d’un entretien accordé ce jeudi 20 novembre 2025, le défenseur des droits humains et membre du groupe Gérémie, Jean Morrau Tubibu, a rappelé que, bien souvent, on limite les droits de l’enfant à la nourriture, à l’habillement ou encore à l’accès à un toit. Pourtant, insiste-t-il, d’autres droits fondamentaux sont oubliés notamment le plus essentiel : le droit à la vie.
Selon lui, l’implication d’enfants dans les chantiers de construction, les restaurants, les groupes armés ou encore les sites miniers constituent une grave violation du droit à la protection.
Il souligne également que les enfants issus de familles déplacées vivent dans une grande insécurité : ils manquent de protection, sont exposés aux tensions entre adultes, et assistent parfois à des scènes de justice populaire, ce qui laisse de profondes traces et influence négativement les générations futures.
« Comment peut-on espérer respecter les droits de l’enfant dans un contexte d’escalade de conflits ? », s’interroge-t-il.
Privés parfois d’éducation, surtout lorsque les enseignants eux-mêmes ne sont pas rémunérés, les enfants voient leur avenir compromis. Les droits à la dignité, à la protection et à un environnement sain sont trop souvent bafoués au sein de la famille, de la communauté, mais aussi par l’État qu’il s’agisse des autorités de Kinshasa ou des autorités de facto occupant une partie du territoire.
Les conventions internationales sont pourtant claires : en toutes circonstances de guerres, catastrophes naturelles, incendies, inondations ou tremblements de terre. Les personnes vulnérables doivent être protégées en priorité. Les enfants, les personnes âgées et celles vivant avec un handicap doivent être mis à l’abri avant toute autre intervention.
Jean Morrau Tubibu appelle les groupes armés et toutes les parties en conflit à s’éloigner des zones civiles, notamment des écoles, des terrains de jeux, des églises, des quartiers et des camps de déplacés.
« Les enfants doivent pouvoir étudier dans un environnement sûr et calme. Les belligérants doivent quitter les environs des écoles pour permettre aux jeunes de jouir pleinement de leur droit à l’éducation », a-t-il insisté.
Le thème retenu cette année met l’accent sur l’écoute et la participation active des enfants aux décisions qui les concernent, conformément aux orientations du Pacte pour l’avenir et du Pacte numérique mondial.
Il rappelle également l’importance d’un environnement sain pour chaque enfant et la nécessité de les protéger contre toutes les formes de violence.
Hortence Furaha




