Dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 janvier 2025, un incident s’est produit à Bugambwa, dans le village d’Itara, situé dans le groupement de Bushumba, territoire de Kabare, au Sud-Kivu.
Accusé de vol, un jeune homme, âgé d’environ 23 ans a été lynché par la population en colère après avoir été appréhendé en pleine opération.
Les informations recueillies auprès de sources locales indiquent que l’incident s’est déroulé vers 20 heures locales. C’est quand le jeune homme a été surpris en train de voler dans la maison de ses voisins.
Il a démoli quelques planches à l’arrière de la maison. Il a réussi à s’ introduire cette habitation et a commencé à ressembler des effets.
A son retour, le propriétaire de la maison a remarqué des mouvements suspects. Il a immédiatement alerté les voisins en criant au secours. Ce cri d’alerte a attiré la foule, qui, furieuse, a rapidement sauter sur la victime et l’a lynché à coups de fouets avant qu’il ne puisse être secouru.
L’autorité locale, représentée par le chef de village d’Itara, a tenté d’intervenir pour stopper ce recours à la justice populaire, mais sans succès.
Le chef de village, Muroha Nyunda, a confirmé l’incident et a exprimé son désaveu vis-à-vis de cet acte incivique. Dans une déclaration faite à la presse ce jeudi, il a fermement condamné l’attitude de la population et a demandé de ne plus jamais recourir à ces actes odieux. Il a, à cette même occasion recommandé à la population de déférer ces cas auprès des autorités compétentes pour s’en occuper.
Le chef de village a également insisté sur l’importance de la vigilance citoyenne, encourageant la population à dénoncer tout comportement suspect auprès des autorités pour éviter de tels drames à l’avenir.
Cet événement tragique soulève une fois de plus la question de la justice populaire dans certaines régions du pays, où des frustrations liées à l’insécurité et à l’inefficacité perçue des institutions judiciaires peuvent conduire à de tels actes de violence.
La communauté, malgré les appels à la modération, semble parfois avoir perdu confiance dans les autorités compétentes pour résoudre les problèmes de sécurité.
Rédaction