La population du groupement de Kaniola à travers les autorités et leaders communautaires s’engagent à lutter efficacement contre la justice populaire qui constitue un déséquilibre social et au frein du développement. Cet engagement est pris lors d’une émission publique organisée par la Radio Communautaire la Colombe ce dimanche 27 octobre 2024 à la place des Martyrs dans le groupement de Kaniola, chefferie de Ngweshe en territoire de Walungu au Sud-Kivu.
Au cours de cette débat public, les leaders communautaires et autorités étaient face à leur population pour réfléchir sur les voies et moyens afin de lutter contre la justice populaire.
Les invités ont eu à échanger sur comment sortir et prévenir les cas de la justice populaire récurrents dans certains villages du gouvernement de Kaniola.
Ils indiquent que plusieurs personnes ont perdu la vie pour des accusations gratuites souvent sorcières issues des chambres de prières.
A cette occasion, Monsieur Jean Claude Nshobole, Président de la société civile a promis d’ intensifier des séances de sensibilisation de toutes les couches sociales pour mettre fin à ce fléau qui ronge la société. Il a invité la population à privilégier le dialoguer dans des familles ainsi que dans les différentes organisations. Il a recommandé les jeunes à éviter de se mêler dans les actes inhumains pouvant conduire à attiser des conflits multiformes.
Pour sa part Mulangala Honorine, responsable du service genre du groupement de Kaniola promet qu’elle va commencer à sensibiliser toutes les structures féminines et les associations des jeunes pour éviter de se donner aux actes des justices populaires.
Quant à Monsieur Léonard Mpinga, Secrétaire et représentant du chef de groupement, a indiqué que le groupement va tout mettre en œuvre pour finir complément ces actes inciviques.
« Ces actes sont de nature à compromettre l’harmonie sociale et le développement de notre cher groupement. Les jeunes qui sont utilisés dans les actes de justice populaires doivent savoir que c’est l’État qui doit départager les gens qui sont en conflit et non se rendre justice », a t-il déclaré d’un ton ferme.
Disons que cette émission publique s’inscrit dans le cadre de son projet d’appui à la participation citoyenne et prévention des conflits à travers son partenaire technique la Synergie des Médias pour l’Union des Forces (SYMUF) sous le financement de la Coopération Suisse.
Emmanuel BASHOMBANA
