Au total 36 nouveaux cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et médias en République Démocratique du Congo ont été documentés au mois de juin dernier par l’organisation Partenariat pour la protection Intégrée (PPI).
Dans son feuillet publié et parvenu à la rédaction centrale de la radio communautaire la Colombe ce samedi 6 juillet, PPI note que le mois juin a connu une augmentation de 12 cas par rapport au mois de de mai où 24 cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, les journalistes et les médias en RDC ont été documentés.
Ce document souligne qu’à Bukavu au Sud-Kivu, un journaliste a été agressé par les fanatiques de l’équipe de BC Amis BK alors qu’il couvrait un match qui opposait ce club de basket-ball à l’équipe BC Chaux-Sport.
Dans la même ville, les bureaux d’une radio communautaire ont été scellés par la DGRAD, qui exige le paiement du fisc élevé à plus de deux mille dollars Américains.
Dans la ville de Kamituga, un journaliste été pris à partie par un officier militaire du 3306ème régiment lui interdisant de recueillir les informations pendant qu’il couvrait les travaux communautaires effectués par la population locale.
Cette organisation de défense des droits humains indique que quatre activistes pro démocraties ont été arrêtés par la police sur ordre du Commissaire provincial de la Police Nationale Congolaise à Bukavu, alors qu’ils étaient en pleine manifestation dans le cadre d’une campagne citoyenne lancée sur toute l’étendue de la République visant à réclamer l’un de leur arrêté injustement et jeté depuis plus de deux mois dans la prison de Munzenze à Goma en province du Nord-Kivu.
Dans le territoire d’Idjwi, un défenseur des droits humains vit sous menaces de mort pour avoir dénoncé la présence des écoles et agents fictifs dans la sous-division de l’EPST Idjwi 1.
Au Nord-Kivu, un journaliste a été séquestré par des agents de la DGM pendant qu’elle réalisait un reportage dans une école qui venait de s’écrouler dans la ville de Goma. Dans la même province, 12 activistes ont été arrêtés par les forces de l’ordre alors qu’ils manifestaient contre les tueries de 16 civils à Beni. Pendant ce temps, 1 autre activiste a été arrêté dans la même ville sur ordre d’un député national.
Ce feuillet note d’autres cas de violations et abus contre les défenseurs des droits humains, journalistes et médias dans les provinces d’Ituri, Tshuapa, Kwango, Kinshasa, Etc.
Recommandations
PPI formule une série de recommandations :
- Au gouvernement congolais de veiller au respect strict de tous les textes légaux qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias afin de garantir la liberté de la presse et celle d’expression en RDC.
- Au parlement de renforcer les actions du contrôle parlementaire afin de se rassurer que le gouvernement exécute et respect les lois votées et tous les textes juridiques qui promeuvent les droits des DDH, journalistes et médias en RDC.
- Aux forces de l’ordre de garantir l’ouverture de l’espace civique en encadrant les manifestations pacifiques en lieu et place de les réprimer.
La mise en application de ces recommandations sera un indicateur clé de la démocratie en République Démocratique du Congo.
HERI BAHIZIRE Gentil