Le tribunal militaire garnison de Bukavu siégeant en chambre foraine vient de condamner 4 militaires à la peine capitale. C’est à l’issue de l’audience publique qui a eu lieu samedi 25 mai 2024 à Katana Centre où 6 militaires étaient poursuivis pour meurtre et tentative de meurtre sur des civils.
Les 4 condamnés à morts sont Ngalamulume Muhumba, Théophile Ndaye, Botulu Ekuchu et Jean Bakaya.
Un a écopé de cette peine extrême pour avoir tiré à bout portant et tué le sexagénaire Cizungu Nyamurhondola, dans la nuit du jeudi 23 mai à Kahungu.
Un autre pour tentative de meurtre sur le chef de ce village, Christian Cizungu Makombe mercredi 22 mai, dans le même village de Kahungu.
Deux autres ont été condamnés à la peine capitale pour avoir tué le jeune Alain Kakala et blessé grièvement plusieurs manifestants.
Par contre, les lieutenants Kayembe et Tindika ont été reconnus non coupables et acquittés par la justice militaire.
Des habitants sont descendus dans la rue, le vendredi 24 mai, pour exprimer leur colère et protester contre ces actes criminels constituant violations graves des droits humains.
Le président de la société civile d’Irhambi Katana, Emery Murhula, affirme que la population est satisfaite de ce procès qui revêt un caractère pédagogique.
Selon lui, les habitants demandent aux autorités de payer les factures à l’hôpital pour que les familles endeuillées retirent les corps de leur morgue.
Réagissant dans le même sens, le président de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) sous noyau de Katana Monsieur Innocent MUHINGANYA avait plaidé auprès de la justice militaire une peine exemplaire aux auteurs de ces cas de meuttre pour servir de leçon à leurs compagnons d’arme.
C’était lors d’un entretien téléphonique jeudi 23 mai 2024 avec le reporter de la radio communautaire la Colombe Fm.
Pour rappel, ce drame mortel a commencé lorsqu’un militaire des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) voulait rapter par force la nuit du mercredi 22 à ce Jeudi 23 mai 2024 une fille sans sa volonté ni de son père.
C’est ainsi que cet militaire indiscipliné a abattu le père de la jeune fille et est décédé sur le champ. La population en colère était descendu dans la rue avec le corps de la victime à Katana centre. Les militaires avaient tiré à bout portant sur des civils faisant 6 autres morts et des blessés.
HERI BAHIZIRE Gentil