Depuis janvier 2025, les villes de Goma et Bukavu mais aussi certains villages dans le Nord et le Sud-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo par l’Alliance Fleuve Congo et le Mouvement du 23 mars. Ces conflits armés ont créé un déséquilibre social et brisé l’harmonie sociale. La population de la chefferie de Ngweshe en territoire de Walungu est également victime de cette situation.
Pendant l’avancée du M23, des affrontements ont eu lieu dans plusieurs coins entre ce mouvement et les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) soutenues par ses alliés. Cette situation a causé le déplacement massif des populations vers des zones supposées sécurisées.
Certains membres de la communauté ont pris position. Cet état d’être a suscité des tensions, des soupçons et des poursuites les uns contre les autres. Ceci a brisé l’harmonie et la cohésion sociale. Pour sortir de cette crise sociale, des acteurs sociaux proposent des pistes de solution.
Laurent Balagizi Kurhengamuzimu, Coordonnateur de l’Asbl Renaissance Africaine (RENAF) estime que la population doit cultiver l’amour du prochain pour rétablir la confiance et le vivre ensemble.
« Nous sommes dans une période fragile où nous devons vivre en parfaite harmonie et collaboration mutuelle. Nous devons nous aimer les uns les autres, éviter des accusations gratuites et la calomnie, nouer des bonnes relations, promouvoir le dialogue, le vivre ensemble en vue d’eviter la haine qui conduit à plusieurs maux qui déchirent le tissu social », a-t-il indiqué.
Pour sa part Justin Makelele, para juriste et acteur de la paix, pour asseoir un paix durable entre les membres de la communauté, la population doit éviter la manipulation et faire une bonne sélection des informations.
« Nous vivons une période sensible et fragile où l’amour du prochain doit être le centre d’intérêt.
La population doit éviter de considérer comme vraie n’importe quelle information. Sur les réseaux sociaux circulent les informations de tout genre avec des buts différents. Elle doit éviter les rumeurs, les fake news, la désinformation, le populisme, le parti pris, le fanatisme aux parties en conflit et faire preuve de la retenue. L’esprit de discernement et d’amour du prochain doivent caractériser la population toute entière pour un avenir meilleur » a-t-il conseillé.
Les acteurs multiformes et multidimensionnels de
la paix y compris les autorités devraient en cette période de crise sécuritaire concentrer les efforts afin de stabiliser les esprits agités, asseoir véritablement la paix à tous les niveaux et intensifier les actions de sensibilisation pour la cohésion sociale.
HERI Gentil