L’Europe a été mouvementée par cette compétition continentale qui a mobilisé les amoureux du football durant un mois soit du 14 juin au 14 juillet 2024. Elle vient de se terminer en faveur de l’Espagne. Ce dimanche, l’Espagne a remporté son quatrième championnat d’Europe après sa victoire contre l’Angleterre (2-1). Au terme d’une seconde mi-temps renversante et d’une fin de match brûlante, la Roja est sacrée à l’Euro 2024 grâce à un but libérateur d’Oyarzabal.
En effet, à la fin d’un Euro trop souvent terne, l’Espagne de Luis de la Fuente, séduisante et spectaculaire, s’est imposée en finale contre l’Angleterre au stade olympique de Berlin (2-1) ce dimanche 14 juillet. Jamais depuis 1984 une sélection n’avait remporté le tournoi continental en gagnant l’ensemble de ses matchs, sans séance de tirs au but.
L’Espagne l’a fait, au bout d’un parcours pourtant balisé par une série d’affrontements en haute altitude, contre la Croatie (3-0) et l’Italie (1-0), battus dès la phase de poules, l’Allemagne (2-1 après prolongations), pays hôte écarté en quarts de finale, et la France (2-1), dans une demi-finale de triste souvenir. La Roja compte désormais quatre titres continentaux, soit plus que n’importe quelle autre nation européenne.
Du rythme, de l’agressivité et de l’intensité
Les deux équipes ont commencé la partie comme il se doit d’entamer une finale avec du rythme, de l’intensité, de l’agressivité, mais surtout de la prudence. Ne pas se découvrir, ne pas ouvrir à l’adversaire les espaces pour se créer des occasions. Comme on pouvait s’y attendre, l’Espagne tient le ballon, mais c’était une domination stérile face à une défense anglaise regroupée, qui parvient à museler la vitesse des flèches ibères. Un match costaud, remporté par les bases arrière, plus solides que les attaques adverses n’étaient menaçantes. Ainsi s’est-on dirigé sans s’ennuyer le moins du monde vers une première mi-temps vierge de but, d’occasion franche et même du moindre arrêt de gardien jusqu’à la première frappe cadrée de l’Anglais Phil Foden, dans le temps additionnel.
Mais l’Espagne, même privée de son métronome et roc Rodri, sorti à la mi-temps sur blessure, est revenue sur la pelouse avec des intentions autrement plus offensives. Il ne faut que deux petites minutes et une accélération du génial Lamine Yamal, qui avait fêté ses 17 ans la veille, pour faire basculer la rencontre, sur une passe de Nico Williams, l’autre gamin espagnol qui fascine l’Europe. Face au gardien d’Everton Jordan Pickford, l’attaquant de Bilbao trouve le petit filet, et la Roja mène un but à zéro. L’Angleterre, sous l’eau, subit pendant plusieurs minutes les assauts d’Ibères déchaînés, capable de maîtriser leur adversaire même quand ils ont l’avantage du score.
Un jeux spectaculaire
L’équipe de Gareth Southgate fait le dos rond puis parvient à se redresser, grâce aux arrêts de Jordan Pickford et aux changements opérés par le sélectionneur. Ce dernier était
critiqué depuis le début de la compétition en raison de la pauvreté du jeu proposé par son effectif. A la 73ème minute, les Three Lions reviennent dans la partie, sur une frappe de vingt mètres de l’entrant Cole Palmer, sur une remise intelligente du meneur de jeu du Real Madrid, Jude Bellingham.
Pour la quatrième fois d’affilée dans la compétition, l’Angleterre est menée mais elle égalise. Résilients, comme on dit, les coéquipiers du capitaine maudit Harry Kane, meilleur buteur de l’histoire de la sélection mais jamais vainqueur du moindre trophée au cours de sa carrière pourtant hors du commun.
L’Espagne, cependant, était la meilleure équipe sur le terrain ce dimanche soir, comme tout au long de la compétition, et il fallait qu’elle remporte l’Euro 2024. Au bout d’une merveilleuse action collective, l’attaquant de la Real Sociedad Mikel Oyarzabal, lui aussi entré en jeu au cours de match, pousse au fond des filets un centre à ras de terre de son coéquipier Marc Cucurella. L’Espagne repousse encore une dernière occasion, formidable, pour les Anglais, grâce à un arrêt de son gardien Unai Simon et un sauvetage de la tête de Dani Olmo, sur la ligne.
Au coup de sifflet final de l’arbitre français François Letexier, les Espagnols exultent tandis que résonne dans les travées du Stade olympique la « Gran noche » du chanteur Raphaël, hymne des supporters ibériques. Quant aux Three Lions, ils ont encore perdu, comme lors de la finale du dernier Euro en 2021, comme lors de chaque compétition internationale. L’Angleterre n’a rien gagné depuis la Coupe du Monde 1966, disputée à la maison.
HERI BAHIZIRE Gentil