L’Association des Femmes des Médias (AFEM) vient d’organiser un atelier de présentation et de validation des résultats de recherche sur la sextorsion commise contre les femmes en milieu professionnel. Cet atelier a eu lieu ce vendredi 22 décembre 2023 à l’hôtel Touriste en commune d’Ibanda au Sud-Kivu.
Selon Georgette Nkunzi, responsable du département de la recherche au sein de AFEM et présentatrice des résultats de la recherche, plusieurs femmes sont victimes à grande échelle de la sextorsion qui est une action d’extorquer, d’obtenir par la force, le chantage, l’intimidation ou tout autre moyen de pression.
Ces femmes qui subissent cette situation en souffrent sérieusement et n’ont pas la possibilité de dénoncer par peur de perdre son emploi. D’autres se sont opposées à cette pratique incivique et ont perdu leur emploi avec plusieurs conséquences sur la vie socio-économique de la famille.
Souvent les hommes profitent de la faiblesse des femmes pour en abuser a indiqué Georgette Nkunzi.
Pour sa part Madame Julienne BASEKE, coordonnatrice de l’Association des Femmes de Médias (AFEM) indique que la sextorsion est l’une des causes qui poussent les femmes à abandonner leur profession et rester dans la sphère domestique et pourtant ont des capacités de travailler autant que les hommes dans des organisations tant privées que publiques. Cette situation pousser involontairement les femmes à abandonner leur secteur d’activité quand leur vulnérabilité est accentuée.
Elle affirme que son organisation et d’autres qui militent pour la défense de droits des femmes utiliseront cette étude comme document de plaidoyer afin d’atteindre des mesures contre cette pratique ignoble dans la société.
Ici, les femmes restent affectées physiquement et psychologiquement avec plusieurs conséquences possibles notamment le soucis qui entraîne le manque de professionnalisme, le dégoût du travail et évidemment un très faible résultat, des malaises sexuellement transmissibles, grossesses précoces, abondon des études et bien d’autres. Ces vulnérables sont retrouvées dans des entreprises publiques et privées, les structures sanitaires, les écoles, les universités pour ne citer que cela.
Ce projet financé par KVINNA TILL KIVINNA qui a duré 6 mois de juin à décembre 2023, a concerné 5 axes notamment les territoires de Walungu, Kabare, Idjwi, Kalehe et la ville de Bukavu.
A cet effet, après la présentation des résultats de la recherche, des scientifiques, académiques et des acteurs de la société civile valident moyennant quelques amendement l’étude sur la sextortion dans le travail formel et informel en province du Sud-Kivu afin d’améliorer la rédaction de ce document avant la publication.
AFEM recommande une implication active de toutes les couches sociales afin de bannier cette sextorsion devenu un fléau dans la société.
HERI BAHIZIRE Gentil